Comment avouer son amour quand on ne sait pas le mot pour le dire ?
NICOLAS PETISOFF – DENIS MALARD / Théâtre
Nicolas Petisoff et Denis Malard s’emparent de ce qui est censé détruire pour en faire une force. Bouleversants de sincérité, ils nous font découvrir trois témoignages, tant partagés et tant éprouvés, de comment vivre sa sexualité en tant que minorité LGBTQIA+.
Sensible aux questions de la construction intime, la 114 Cie prend à bras le corps, dans ce deuxième opus de la Trilogie des Monstres, le sujet de l’homophobie. Souvent c’est dit vite, un peu en l’air, ça se crie au volant de sa voiture, comme ça : pédale, gouine, tarlouze, gouinasse, tapette… Et presque à chaque fois devant il y a un « espèce de », « gros » ou « grosse », ou encore « sale ». Des mots lancés comme à la criée, trop fort, qui blessent, qui disent avec tant de violence notre façon d’aimer ; alors qu’il existe d’autres vocables, qui ne sont pas des insultes, ne font pas mal. Comment aimer quand notre amour n’a que des insultes pour être qualifié ? À l’instar de Parpaing présenté il y a deux ans, nourri d’expériences personnelles, d’échanges, de témoignages et d’actualité, Nicolas Petisoff fait sauter les verrous et libère les mots dans une scénographie de cercle de parole volontaire.
Dès 15 ans
